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Bouvier Paul
(1857-1940)

Chaumont, Neuchâtel (1936)
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Description

Aquarelle datée de 1936

Photo réalisée avec la vitre...

39,5 cm x 47.5 cm

En parfait état

Cadre récent offert (avec vitre et passe-partout)

Aquarelles de Paul Bouvier en vente sur notre site

Ref: E16-17

 

Paul Bouvier (1857-1940)

Paul Bouvier est un architecte et aquarelliste suisse né le 30 mai 1857 à Neuchâtel et mort dans la même ville le 27 mars 1940 à 82 ans. Après des études secondaires et un apprentissage d’architecte à Neuchâtel, il entre brillamment (5e sur 60) à l’École des Beaux-Arts à Paris en 1878 où il obtient le diplôme de la section d’architecture.

Après des séjours en Italie et en Afrique du Nord, il exerce sa profession d’architecte en Suisse et se spécialise dans l’architecture éphémère pour des pavillons d’exposition en Suisse et en Europe.

Dès 1910, il se consacre exclusivement à l’aquarelle, à part quelques rares huiles, dessins ou lithographies et se montre également très actif dans le milieu associatif. Ses sujets de prédilection sont les environs de Neuchâtel, avec un goût particulier pour les bords de lac qu’il peint avec une richesse de tons paradoxale quand on sait qu’elle ne résulte que du mélange de 4 couleurs. Grand ami de la France, il est fait chevalier de la Légion d’Honneur en 1937.

En 1877, il se rend à Paris et y fréquente l’atelier d’Ernest-Georges Coquart, ancien Grand Prix de Rome, qui prépare les candidats au concours d’entrée des Beaux-Arts. Malgré les encouragements de son maître, Paul Bouvier renonce à se présenter d’emblée et se perfectionne notamment en géométrie descriptive et en histoire de l’art.

En avril 1878, il est reçu au Concours d’Entrée de l’École des Beaux-Arts de Paris (brillamment, soit 5e sur 60).

Entre décembre 1879 et juillet 1880, il entreprend un premier voyage en Italie et s’embarque à Marseille pour Naples, avec visites de Capri et Pompéi, puis Rome et enfin Florence. Il est en villégiature à Cannes en été 1880 où il effectue en sous-traitance quelques travaux d’architecte.

Entre octobre 1880 et avril 1881, il retourne au sud : Alger, Tunis, Sicile, Pompéi, Rome Venise, Trieste, Nice et Marseille. Ses aquarelles d’Italie sont exposées à Paris dans le cadre du club des « Amants de la nature », puis à Neuchâtel aux « Amis des Arts » en 1882.

À partir de 1882, il se consacre principalement à ses études aux Beaux-Arts jusqu’à l’obtention de son diplôme d’architecte en 1886. Il découvre avec ferveur Corot, Courbet et Harpignies mais ignore presque totalement le courant impressionniste : « ce farceur de Manet, c’est à se tordre les côtes, même pour ceux qui les ont en long » écrit-il dans le journal neuchâtelois « la Suisse libérale » sous les transparentes initiales P.B.

Le long séjour parisien est entrecoupé d’excursions dans les environs de Paris et en Normandie, ainsi que de vacances à Neuchâtel et dans les Alpes suisses. Chacun de ses déplacements est consacré à de très nombreuses aquarelles. On relève aussi quelques activités d’architecture en Suisse.

À partir de 1885 – et jusqu’en 1939 – Paul Bouvier s’installe dans l’ancienne poudrière du Jardin du Prince à Neuchâtel, transformée en atelier pour son ami, le peintre suisse Charles-Edouard DuBois (1847-1885).

Paul Bouvier se fait un nom dans ce qu’on appelle aujourd’hui « architecture éphémère » pour des constructions temporaires liées à des expositions :

En 1887 pour la 5e Exposition Suisse d’Agriculture à Neuchâtel : laiterie modèle et Arc de l’avenue du Crêt
En 1896 pour l’Exposition Nationale Suisse à Genève : Palais des Beaux-Arts et Village suisse
En 1898 pour le Cinquantenaire de la République à Neuchâtel : Cantine du Mail, Pavillon des Prix et une partie des décors
En 1900 pour l’Exposition Universelle de Paris : architecture des sections suisses
En 1906 pour l’Exposition Universelle de Milan : pavillon de l’horlogerie de la section suisse

Dans le cadre d’une activité d’architecte plus classique, il remporte également plusieurs prix lors de concours :

En 1884 : Concours pour l’aménagement du jardin Desor à Neuchâtel (non réalisé)
En 1886 : premier prix pour un projet de fontaine monumentale à la Place Neuve à Genève
En 1889 : 2e prix pour le projet de maisons à construire au nord du Port de Neuchâtel (pas de 1er prix et projet abandonné)
En 1889 : 2e prix (en collaboration) pour le projet de Musée National à Berne
En 1900 : projet pour la Promenade du Mail à Neuchâtel

Paul Bouvier est également appelé à participer comme membre du jury lors d’autres concours d’architecture.

Parmi les constructions réalisées on peut relever :

En 1892 les Bains du Port de Neuchâtel, démolis en 19566
En 1893 la villa Pausilippe à Neuchâtel, chemin de Trois-Portes 116
En 1896 La partie architecturale du Pont de la Coulouvrenière à Genève
En 1904 le phare des Pâquis, à l’entrée du port lacustre de Genève
En 1908 un pavillon de musique quai Ostervald à Neuchâtel, démoli en 1927
Inauguré en 1910 le casino (Kursaal) d’Interlaken

Le style de Paul Bouvier se rattache au courant de l’helvétisme : « s’il peut y avoir de nos jours une architecture helvétique se rattachant à la tradition nationale, M. Bouvier en a trouvé la formule »9. L’helvétisme fait la part belle aux traditions architecturales des cantons suisses (vastes toitures, clochetons) avec une influence de l’Art Nouveau d’origine française.

En 1910, Paul Bouvier met un terme à sa carrière d’architecte pour se consacrer exclusivement à ses activités artistiques.

Activités artistiques (hors aquarelle)

1885-1886 Dessins de façades de bâtiments remarquables de la région parisienne pour le compte d’un périodique d’architecture allemand
1887 Affiche-placard pour l’Exposition Suisse d’Agriculture
1890 dessins pour un programme de concert et un banquet
1891 lithographie patriotique du « Serment des Trois Suisses » à l’occasion du 600e anniversaire de la Confédération, offerte aux enfants des écoles [Express 1891.08.12]
Dès 1895 illustrations pour l’Almanach du Messager Boiteux de Neuchâtel
1898 premier prix pour le projet d’affiche du Tir Fédéral. Cette affiche, réalisée en carton gaufré (Procédé Clément Heaton) représente l’aigle héraldique de Neuchâtel - qui sera dès lors connue sous le nom d’ « Aigle Bouvier » - ne sera pas placardée mais vendue à plusieurs centaines d’exemplaires. Paul Bouvier faisait partie du jury, ce qui fit jaser…
1898 série de cartes postales en couleur reproduisant des aquarelles de Bouvier
1905 création des trophées officiels de la société de tir
Au nombre de ceux-ci on relève un sucrier en argent en forme de gerle miniature, qui deviendra le cadeau classiquement offert par le gouvernement neuchâtelois à ses visiteurs de marque. Lors de sa visite à Neuchâtel en 1920, le maréchal Joffre reçut le fameux sucrier-gerle en argent ainsi qu’une aquarelle, deux œuvres de Paul Bouvier

Activités associatives, enseignement et distinctions

Dès 1887 membre actif du Cercle du Musée (Neuchâtel)
Dès 1892 enseignement (plus tard présidence de la commission) à l’École de dessin professionnel de Neuchâtel
Dès 1892 membre du Comité de rédaction du Musée Neuchâtelois (périodique suisse pour lequel il réalise également des planches)
Dès 1894 ouverture le dimanche matin de son atelier à de jeunes apprentis ou étudiants dans un domaine artistique (comme le futur grand peintre suisse L’Eplattenier)
1898 Paul Bouvier reçoit la médaille d’honneur de la République et Canton de Neuchâtel
Dès 1907 membre de la Commission Fédérale des Beaux-Arts
1913 Paul Bouvier est nommé Officier de l’Instruction Publique par le gouvernement français [JO 6.6.1913]
1937 Paul Bouvier est nommé Chevalier de la Légion d’Honneur française à titre étranger [Express 1937.09.06]
Paul Bouvier a toujours manifesté à propos des conflits franco-allemands des sentiments vigoureusement francophiles.

C’est dans un cahier de réflexions intitulé "Multa" que Paul Bouvier a mis par écrit, de 1912 à 1923, toute sa réflexion d'aquarelliste, cherchant à formuler ses angoisses, ses soucis, ses problèmes. Ces considérations picturales sont d'un intérêt majeur pour comprendre ses aspirations et ses ambitions. 

Sa réflexion d'aquarelliste

Simplifier - frapper fort sur le caractère – l’exagération en vrai de ce qui constitue la physionomie propre d’une chose ou d’un être lui donne du caractère
être sobre – mépriser le détail inutile
penser sans cesse à la grosse question des valeurs ; n’en parler que le moins possible
ne jamais commencer un ouvrage sans savoir exactement ce que l’on veut
faire très intense
poser hardiment la couleur avec une très grande force
cligner beaucoup et toujours cligner
rester très fidèle à la nature – ne pas la changer mais bien appuyer sur ce qu’on veut dire, fortement
poser résolument les lumières
être toujours transparent – sans transparence, l’aquarelle n’est rien
simplifier toujours et sans cesse, comme Harpignies qui est sincère et simplificateur
simplifier la palette le plus possible – la richesse d’un ton vient bien moins du ton lui-même que de la manière dont on l’aura amené, entouré
il faut conduire une aquarelle et l’ordonner

Bibliographie 

- Maurice Jeanneret, Paul Bouvier aquarelliste, Editions de la Baconnière, Neuchâtel, 1933 - Collection « Artistes neuchâtelois » No 1

- Patrice Allanfranchini, Paul Bouvier un maître de l’aquarelle suisse, Editions Gilles Attinger - Galerie de l’Evole 1984 – Pierre-Yves Gabus

- Biographies neuchâteloises Tome 3 p.43ss - Paul Bouvier aquarelliste, architecte (1857-1940) par Patrice Allanfranchini - Editions Gilles Attinger, Hauterive 2001

 

Source : https://fr.wikipedia.org/wiki/Paul_Bouvier

 

 

 

 

 

 

 

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