Sandoz Hermann
(1894-1972)
Huile sur toile, 1934
Tableau peint derrière le chalet du peintre
Le Creux du Van, vu de la Petite Joux (inscription notée au dos)
Oeuvre exposée en octobre 1934 au Musée des Beaux-Arts
66 cm x 91 cm
En parfait état
Sans cadre
Oeuvres d'Hermann Sandoz en vente sur notre site
Ref: 691-E158
Hermann SANDOZ (1894-1972)
Peintre originaire de la Chaux-de-Fonds, horloger au Locle, a étudié la peinture à Sainte-Croix avec Robert Fernier.
En Suisse comme dans le reste de l’Europe 1927 est une année de crise. Une de plus. Ces temps difficiles n’empêchent pourtant pas des hommes, de part et d’autre de la frontière franco-suisse, de s’adonner à leur passion : la peinture. Côté français Robert Fernier, en dépit de son jeune âge, est déjà riche d’une formation et d’une expérience accomplie. Il est en effet un ancien élève de l’Ecole des Beaux-Arts de Paris et il vit de sa peinture.
Il porte aussi en lui les stigmates d’une douloureuse expérience puisqu’il a passé quatre longues années de sa jeunesse dans les tranchées du front de l’Est, durant la Grande guerre. Côté suisse, plus précisément à Sainte-Croix et au Locle, quelques hommes connaissent la même passion pour cet art qu’ils exercent en amateurs, employés qu’ils sont dans l’industrie locale, ce qui leur vaudra le noble surnom de « peintres-ouvriers ».
Le hasard voudra que Fernier et l’un de ces peintres de Sainte-Croix, Walter Bugnon, se rencontrent en 1927 au salon des Annonciades de Pontarlier, créé par Fernier. Immédiatement le courant passe entre les deux hommes. Fernier accepte de donner des cours à Bugnon puis, plus tard, à ses camarades Jules Jaccard, Edgar Lecoultre, Georges Perrenoud, René Villard et Hermann Sandoz qui est, lui, horloger au Locle. Elèves et « patron » (car c’est ainsi qu’ils appellent leur maître Fernier) deviennent amis et cette aventure picturale va durer 12 ans, jusqu’à la fermeture de la frontière du fait de la seconde Guerre mondiale.
Ce livre retrace l’histoire de cette rencontre et de cette amitié. Il se penche également sur la vie singulière de Fernier, de son parcours formateur à Paris aux tranchées de la Somme et de Verdun, replaçant cette formation dans le contexte artistique de l’époque qui sortait de la révolution impressionniste, elle-même largement influencée par cet autre maître franc-comtois que fut Gustave Courbet.
Il veut montrer aussi, au travers de reproductions d’œuvres réalisées principalement dans leur région, combien tous ces hommes partagèrent, outre leur passion de la peinture et comme Courbet, celle d’un mystérieux et même pays : le Jura.
Source:
«Robert Fernier et les peintres de l'Ecole de Sainte-Croix» Editions Mon Village, 320 pages