Manessier Alfred
(1911-1993)
Editions "Les Sept", Paris 1958
Grand in-folio en ff ; 51x38.5 cm
Couverture rempliée, boîte-écrin de l'éditeur.
Édition illustrée de 12 LITHOGRAPHIES originales en couleurs à pleine page d'Alfred MANESSIER (1911-1993) tirées sur les presses de Mourlot frères.
Préface de l'abbé Morel. P.,
Tirage limité à 147 EXEMPLAIRES sur vélin de Rives à la cuve, tous signés par l'artiste à la justification.
Exemplaire numéroté IX / XII et comportant deux suites de 12 lithographies originales en couleurs d'Alfred Manessier, l'une sur papier japon nacré, l'autre sur vélin de rive.
En bon état
Ouvrage acheté 7500.- francs en 1974 à la Galerie Ditesheim (Neuchâtel)
Oeuvres d'Alfred Manessier en vente sur notre site
Ref: E150
Les Cantiques spirituels de Saint Jean de la Croix
Ces poèmes décrivaient l'expérience mystique d'union de l'âme avec Dieu.
Jean de la croix (1542-1591) participa en Espagne, à la fin du XVIème siècle, à la réforme de l’ordre du Carmel avec sainte Thérèse d’Avila.
La mise au secret pendant plus de cinquante ans de son œuvre, tenue pour subversive par l’Eglise institutionnelle et l’Inquisition, n’empêcha pas sa diffusion.En 1641, parut en France la version d’un carme français appartenant à l’ordre des Carmes Déchaux, le Révérend Père Cyprien de la nativité de la Vierge.
C’est pour accompagner ce livre de poèmes que Manessier réalisa douze lithographies en 1958, chacune se rattachant à un quatrain de cette traduction.
Converti au catholicisme en 1943, le peintre découvrit la foi qui irrigua ensuite toute son œuvre, à une période où il se tournait vers l’art non figuratif.
Cette rencontre avec saint Jean de la croix eut chez lui un profond retentissement, insufflant dans son oeuvre une certaine spiritualité.
Nombre de ses toiles de cette époque, inspirées par la mystique et la théologie, présentent une résurgence de motifs et de thématiques identifiables dans les Cantiques : la nuit, l’eau jaillissante et la flamme dévorante.
Alfred Manessier (1911-1993)
Né en 1911 à Saint-Ouen (Somme), mort en 1993 à Orléans (Loiret)
Peintre non figuratif français, considéré comme un des maîtres de la nouvelle École de Paris.
Profondément imprégné dès son enfance par les paysages et la lumière de la Baie de Somme1, il consacre de nombreuses toiles aux méandres et reflets du fleuve, au littoral picard, aux ports du Nord.
D'abord fortement influencé par Rembrandt dont un de ses oncles lui a offert une biographie, il est un élève studieux, apprécié de ses maîtres. Mais c'est en copiant les maîtres du musée du Louvre qui ne cessent de l'émerveiller qu'il découvre l'importance de la couleur et de la lumière. Peu à peu, sa peinture évolue vers la construction et l'abstraction.
À partir de 1947, le vitrail occupe une grande partie de son œuvre. Il en réalise un grand nombre, sur demande de la Commission diocésaine d'art sacré de Besançon aux Bréseux d'abord, puis des dominicains du Saulchoir. Mais à partir des années 1960, les vitraux et leur conservation le préoccupent assez pour qu'il crée en 1964 l'Association pour la défense des vitraux de France avec un groupe d'amis.
S'il est en bonne place dans les lieux de culte et les couvents par ses tapisseries, peintures, vitraux, Manessier refuse l'étiquette de « peintre religieux », et à partir de 1956, date de l'insurrection de Budapest, il réalise un grand nombre de toiles « politisées », en rapport avec les violences du monde : guerre d'Algérie, garrottage de Puig Antich, guerre du Viêt Nam, misère des Favellas, ou lutte des noirs américains pour leurs droits. Ces toiles portent le nom de Hommage notamment à Martin Luther King, au père dom Hélder Câmara ou de Passions.
Sollicité dans les années 1960 pour créer des costumes de ballets ou de théâtre, il a abordé un grand nombre de techniques, dont une gigantesque lithographie, et il laisse derrière lui un œuvre considérable, qui a évolué à la suite de ses voyages : dans les Flandres, en Hollande, au Canada, dans le midi de la France. Son œuvre a été couronné par plusieurs prix internationaux.
Le 28 juillet 1993, il est victime d'un accident de la route dans le Loiret, et il meurt le 1er août 1993. Il est inhumé dans le cimetière de son village natal.
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