« Le lac de Neuchâtel vu par les peintres » Exposition du 2 mai au 29 juin 2025 Ouvertures : vendredi, samedi et dimanche de 14h à 18h
AUGUSTE BACHELIN (1830-1890) Né le 30.9.1830 à Neuchâtel, décès 3.8.1890 à Berne. Dès 1850, études de peinture à Paris chez Charles Gleyre et Thomas Couture. Il partage ensuite son temps entre Paris et sa maison-atelier de Marin, où il finira par s'installer définitivement. Il s'adonne à la création picturale et littéraire ainsi qu'à la recherche historique. Membre fondateur en 1864 de la Société d'histoire et d'archéologie du canton de Neuchâtel et du Musée neuchâtelois. En 1885, il organise avec Alfred Godet le nouveau Musée d'histoire de Neuchâtel. Auteur de romans historiques: La Marquise (1878), Jean-Louis (1882) et Sarah Wemyss (1890) Auteur d'études historiques dont Aux frontières (1871), L'armée de l'Est en Suisse (1872), Iconographie neuchâteloise (1878) et L'horlogerie neuchâteloise (1888). WILLIAM RÖTHLISBERGER (1862-1943) William Röthlisberger, un art consacré au lac « Les Heures du lac de Neuchâtel », tel est le titre général que pourrait porter l'ample production paysagiste de William Röthlisberger. Elle prend naissance avec les débuts du peintre, s'épanouit au sommet de sa carrière, et s'est poursuivie jusqu'à sa mort. D'une manière générale, on peut dire que le caractère des paysages varie suivant le format et le sujet. De petites dimensions, ils sont à l'ordinaire jaillis et vigoureux, pour avoir été pris sur le motif et traités grassement. Plus grands, ou très vastes, longtemps médités et travaillés, ils deviennent à la fois plus rythmiques, calligraphiques et de matière mince. Consacrés au lac, ils sont avant tout des jeux d'eau et d'atmosphère. Pris dans la Thielle avec un fond de Jura, ils se revêtent de solidité. Durant toutes ces années, on voit réapparaître les mêmes titres, avec divers sous-titres : « Lac et Vully », « Les Pierres de Marin », « Trou de Bourgogne », « Lac de Neuchâtel et Jura », « Grand-Verger et Chaumont », « Dans la Vieille Thielle », « Thielle et Jura », et « Temps sombre», « Contre-jour », « Matinée », « Soir », « Temps gris », Novembre ». Et il a tellement senti cette nature, il a tant observé et noté, que ce ne sont pas des redites que tels tableaux de titre analogue ou identique, mais des strophes nouvelles ajoutées au vaste poème descritif que, de toute nécessité, il devait composer sur le décor de sa vie, et qui ne s'est terminé que le jour où le pinceau lui tomba des mains. Maurice JEANNERET - Extrait de la collection « Artistes neuchâtelois », édition de la Baconière
William Röthlisberger, peintre du lac William Rfithlisberger, né le 6 octobre 1862 à Walkringen (Berne) et mort à Wavre le 20 septembre 1943. La fortune et l'art William Röthlisberger, troisième rejeton d'une famille de banquiers fortunée, se consacra dès son plus jeune âge à l'art, encouragé par un entourage d'artistes amis dont Paul Girardet, qui fit son portrait, et Auguste Bachelin. Fritz Landry, le graveur réputé, fut son professeur de dessin au gymnase. A Paris, il passe par l'Académie Julian où il se lie d'amitié avec deux compatriotes, Bieler et Vallotton. Il dessine che Lefebvre et Boulanger, ainsi que chez Collarossi à la Grande Chaumière. Il part ensuite dans le sud, avec son frère Edmond, et rencontrera Eugène et Jules Girardet en Algérie. En 1882, c'est le Moyen-Orient, dont il ramènera un grand nombre de croquis. La maladie l'empêche de suivre les cours de l'Académie des Beaux-Arts à Paris et c'est à la suite de son mariage en 1885 qu'il visite la Belgique et la Hollande, fortement impressionné par le réalisme des maîtres flamands et hollandais. De retour à Paris où le couple s'installe, revenant l'été à la propriété de la Thielle, le peintre commence sa vie professionnelle qui fera de lui l'un des représentants de l'Ecole neuchâteloise» de peinture. Ils s'établiront définitivement en Suisse dès 1896. La passion du lac C'est en 1884 qu'il entreprend une série de grandes compositions sur le thème de la vie et des métiers du lac et qui le désigneront, à l'instar d'Edouard Kaiser pour l'horlogerie et de Gustave Jeanneret pour la vigne, comme le peintre du lac de Neuchâtel, dont il chante « des plans d'eau, l'immensité du ciel, l'accord de l'humain et de la nature». Désireux de poursuivre dans la tradition du réalisme instaurée par Millet et Courbet, il rejoindra au fil des ans une expression proche des fauvistes et des nabis dont il était le contemporain. Progressivement, sa peinture se fait plus dépouillée pour gagner en intensité dans le jeu de la couleur. Sa passion du lac, ainsi qu'en témoigne l'abondance de la production sur ce thème, restera cependant aussi tempérée que la surface de ce lac qu'il peint toujours calme. S.I - Extrait d'un article paru le 1 novembre 1989 à l'occasion de l'inauguration de la galerie de l'Evole
MAX THEYNET (1875-1949) Max-Robert Theynet est né le 18 avril 1875 et décédé le 20 novembre 1949 à Colombier (NE). Il étudie la peinture à St-Gall sous l’enseignement de Jean Stauffacher pendant trois ans, puis, pendant quatre ans, il fréquente l'Ecole des Beaux-Arts de Zurich. Il séjourne ensuite six ans à Paris et travaille dans l'atelier de Luc-Olivier Merson. De retour à Colombier où il allait passer le plus clair de sa vie, il se consacra surtout au paysage (rives du lac, paysages valaisans et jurassiens), à la nature morte de fleurs et à la peinture sur faïence. Il participa à de nombreuses expositions collectives et individuelles. Max Theynet a produit d'innombrables huiles, brossées avec dextérité, traitées à la spatule, éclatantes de matières et de couleurs. Nombreuses de ses œuvres enrichissent des collections privées. Max Theynet a su prendre ses distances avec l’académisme ambiant. Le peintre Maffli dans sa biographie parle de Max Theynet. Il lui a beaucoup appris sur le plan technique et il le considère comme l’un de ses maîtres, «un impressionniste extraordinaire qui m’a donné toute la nervure dans ma peinture.» Arbres nus dans un hiver de glace qu'égayent les signes de ponctuation de patineurs vifs entraînés dans une danse joyeuse; arbres penchés sur le lac, admirant dans l'eau printanière la délicatesse de leur parure nouvelle; voiliers paresseux se dodelinant sous la brise, mâts dressés dans le ciel d'été, et l'eau alors semble rejoindre l'air, le lac se noie dans le ciel; sous-bois d'automne traversés de chemins où éclate la symphonie claire des ocres, des rouilles, des rouges même des tapis des feuilles mourantes. Fleurs dressées, jaillissant en gerbes larges ou fleurs sûres d'elles, s'arrondissant en bouquets replets. Austères paysages jurassiens où veillent les sentinelles rigoureuses des sapins et des épicéas. Pentes sauvages des Alpes à la force obscure, qui tels des alpinistes audacieux semblent rejoindre le ciel lointain. La peinture de Max Theynet s'attache à des sujets familiers, apparemment modestes, le lac, les arbres, les fleurs, la montagne. Peu d'anecdote donc, mais un hymne à la nature heureuse, développé au long d'un travail patient que l'on pourrait presque qualifier de sériel, repris d'une saison à l'autre, au fil des ans. Max Theynet enregistre l'émotion surgie de presque rien, l'épure et la fait chanter en toiles vivement coloriées, à la forte charpente. Mises en valeur par un trait sûr et des pâtes épaisses, les couleurs éclatent, se marient en harmonies audacieuses que ne renieraient pas les impressionnistes et les fauves, enfantent des contrastes aigus mais toujours maîtrisés. Max Theynet peint les choses d'une nature où l'homme s'intègre et se fond. Sa main mobile, nerveuse mais toujours sûre, généreuse, nous donne des oeuvres fortes et heureuses, lumineuses et gaies, qui parlent aux yeux et séduisent le coeur. Une peinture du bonheur... Source: texte de présentation de l'exposition Max Theynet à la salle des ventes de Genève - 10 mai 1989
Exposition 2 mai au 29 juin 2025 Ouvertures : vendredi, samedi et dimanche de 14h à 18h
ENTRÉE LIBRE
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