Centenaire de la naissance de Guy Lamy (1914 - 2000) Huiles, dessins, gouaches Du 15 mars au 25 mai 2014 Galerie des Annonciades 10 rue du quartier CH-2882 Saint-Ursanne Horaires : samedi-dimanche 14h00-18h30 et sur rendez-vous
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A l'occasion du centième anniversaire de la naissance de Guy Lamy, la Galerie des Annonciades présente une série de ses dessins et tableaux avec des vues de Paris, d'Auvergne et du canton du Jura. Ce grand artiste parisien, né à Montmartre en 1914, est venu s'installer dans le Jura de 1980 à novembre 2000. Guy Lamy a été à l'école des grands maîtres impressionnistes et a su faire chanter les paysages jurassiens. Albert Marquet et son ami Maurice Utrillo ont été ses principales sources d'inspiration. Guy Lamy - 1981 - Fin d'hiver à Courtemautruy - Huile sur toile (81 x 65 cm) Né quelques mois après le début de la Première Guerre mondiale à Paris (14 décembre 1914), Guy Lamy aura connu tout jeune les bombardements allemands sur la capitale qui poussaient parfois ses habitants à se réfugier dans le métro jusqu'à la fin de l'alerte. Après son enfance et son adolescence passées surtout à La Frette, à une vingtaine de kilomètres de Paris, dans une maison à flanc de coteau des bords de la Seine qui jouxtait celle de l'écrivain Jacques Chardonne; La Frette où sont enterrés sa femme, ses parents et ses grands-parents, il reviendra à Paris où il s'inscrit à l'Ecole des Beaux-Arts (élève du professeur André Devambez) et à celle des Arts-Décoratifs à laquelle une formation antérieure à la célèbre Ecole Boulle l'avait pour ainsi dire initié. A noter également ses rencontres à Montmartre avec le peintre Maurice Utrillo et sa mère Suzanne Valadon, de 1928 à 1936. Avec Albert Marquet aussi, mort en 1947, lui-même enterré à la Frette. Peu avant la Deuxième Guerre mondiale, il se marie et découvre le Maroc avec son épouse. Un fils, lui-même peintre, aujourd'hui retiré en Bretagne, naîtra de cette union. Vingt-et-un ans après la fin de la Première Guerre, on remet ça : C'est d'abord la "drôle de guerre", puis, moins d'une année plus tard, l'offensive allemande au cours de laquelle il est fait prisonnier avec ses hommes à l'instar de nombreux Français. Sa captivité dans trois camps allemands successifs, à Trêves, Coblence et Limburg, durera quatre ans. Entouré d'amis solides et cultivés, il les passera en continuant à peindre, même à l'extérieur du camp, accompagné chaque fois d'une sentinelle allemande (plusieurs de ses toiles se trouvent encore en Allemagne), et en réalisant des décors et des meubles de théâtre pour la troupe des prisonniers du camp qui montèrent de nombreuses pièces classiques et modernes du répertoire français auxquelles les officiers allemands ne manquaient pas d'assister : "Jamais il ne s'est plaint des Allemands, très corrects avec leurs prisonniers, dira son fils, Guy-Michel, curé de la paroisse francophone de Bâle. Et quand il retrouvait ses anciens camarades d'infortune, ma mère avait coutume de leur dire en riant : on croirait que vous avez vécu vos plus belles années en captivité !". En 1950, il épouse en secondes noces Zita Cortat, Suissesse du Jura, dont il avait fait la connaissance trois ans auparavant lors d'un mariage à Lausanne. Après avoir donné la vie à quatre enfants, sa femme meurt en 1975. C'est un drame pour cet homme qui perd une épouse adorée en même temps qu'une conseillère avisée en matière picturale. Un prêtre ami et confident, le P. Jean de Dieu, "l'oncle Franz" de ses enfants, sera là pour l'aider pendant de longues années au cours desquelles Guy Lamy fera de fréquents séjours chez les capucins de la rue de Morat, à Fribourg. L’exposition présente des œuvres à l’huile, gouaches et fusains avec des portraits, des scènes de chasse, des paysages d’Auvergne ainsi que des vues de Paris et d’Ajoie. Le vernissage aura lieu samedi 15 mars de 14h à 17h en présence de Dominique et Guy-Michel Lamy. Galerie des Annonciades – 10, rue du Quartier
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