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Janebé
(1907-2000)
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Polper
(1910-1999)
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Albert SCHNYDER

Artiste jurassien


Albert Schnyder (1898-1989)

Né et mort à Delémont, bourgeois d'honneur de Delémont (1978).

Formation: apprentissage de lithographe à Berne (1914-1918) et école des arts appliqués de Bâle (1918-1921).

Au cours de séjours d'études à Munich, Berlin et Paris, il découvrit la peinture cubiste et expressionniste.

Ses œuvres de jeunesse sont influencées par l'art naïf et le cubisme.

Revenu à Delémont en 1924, Albert Schnyder se mit à peindre des paysages jurassiens, en créant un style figuratif caractéristique.

En dehors des paysages, ses motifs de prédilection furent des personnes de son entourage.

Avec René Auberjonois, il représenta la Suisse à la Biennale de Venise de 1948.

 


Albert Schnyder, doyen des peintres jurassiens 

Article paru dans Le Démocrate - 27 avril 1985

Albert Schnyder, le doyen des peintres jurassiens, fêtera ses 87 ans le 9 septembre prochain. Dans sa retraite des Adelles à Delémont, l'ami de Paul Klee et d'Auberjonois continue de promener avec le même bonheur son pinceau à travers le paysage jurassien. Nul n'est prophète en son pays : c'est bien le cas d'Albert Schnyder dont la renommée est énorme en dehors de nos frontières plus que chez nous. Ainsi, paradoxalement, Albert Schnyder demeure un inconnu. On sait peu de choses de lui. Il faut dire que le peintre a toujours été d'une remarquable discrétion. Il a néanmoins consenti à nous ouvrir la porte de son atelier, et celle de son coeur…

Pénétrer dans l'univers d'Albert Schnyder, c'est entrer dans le paysage jurassien que l'accoutumance nous poussait à ne plus voir réellement. Dans l'atelier du peintre règne un ordre indescriptible : les pinceaux sont à leur place bien définie, le chevalet est propre et, chose curieuse, tous les tableaux du maître sont retournés. Pourquoi ? Schnyder s'en explique : 

- J'en ai besoin pour garder l'esprit clair, pour recommencer  toujours, l'esprit «vierge...

Itinéraire

L'aventure d'Albert Schnyder a commencé en 1914, date à laquelle il s'engage réellement dans la voie qui sera la sienne, en accomplissant tout d'abord un apprentissage de lithographe à Berne, puis en complétant son instruction à Bâle, à l'Ecole des arts et métiers où deux excellents maîtres lui enseignent le dessin.

Schnyder se familiarise avec les musées bâlois et découvre les oeuvres des illustres «anciens»: Delacroix, Corot, Courbet, Rodin, Gauguin, Van Gogh, Cézanne, Matisse, Derain. Il poursuit sa formation de peintre dans les principales villes allemandes, à Munich puis à Berlin principalement, où il découvre l'avant-garde artistique avec Picasso, De Vlaminck, Braque.

A l'automne 1924, Albert Schnyder, retrouve son pays et commence à se mesurer sérieusement avec le paysage jurassien. Puis ce sont de nouveaux départs : Zurich, et surtout la France, avec la Provence et Paris.

Dès 1930, l'installation à Delémont est définitive pour Albert Schnyder. Il se marie en 1935. Il se lie d'amitié avec le poète de Saint-Imier, Werner Renfer. Les deux hommes travaillent avec acharnement sans se soucier de l' idecompréhension générale de la quasi-totalité de leurs concitoyens. Le peintre et le poète font figure de véritables «révolutionnaires». Amitié exceptionnelle.

Schnyder prêtera sa collaboration à Werner Renfer pour l'illustration d'Hannebarde. Seule la mort de Renfer, subite, sépare les deux hommes. Schnyder est abattu.

Une nouvelle période commence, il faut réapprendre à vivre. D'autres amis : Coghuf, le peintre de Muriaux, mais surtout Paul Klee qui n'hésitera pas à faire le déplacement jusqu'à Saignelégier pour visiter l'atelier de Schnyder et le complimenter sur ses tableaux. Bel hommage du maître à l'élève. Il fallut vingt ans à Albert Schnyder pour s'imposer. Aujourd'hui enfin, son talent n'est plus discuté, ses œuvres représentent des valeurs sûres. C'est le fruit et la récompense d'une admirable obstination dans le refus de toute concession.

Qu'elle est loin, sa courte et trop brève rencontre avec Pablo Picasso, à Paris, lors de l'exposition Chagall ! Les deux hommes ne se sont rien dit. Schnyder était assis à ses côtés, timide et rougissant comme un adolescent. Picasso, lui, discutait avec un marchand de tableaux. Albert Schnyder est resté muet, préférant discrètement écouter le maître parler à son interlocuteur que de se mêler à leur conversation !

Un constat d'images 

Il a été souvent copié, Albert Schnyder. Quand on le lui fait remarquer, il esquisse un petit sourire et chuchote : - Oui, bien sûr. Que Dieu grand bien leur fasse...

Schnyder est le premier - avec Coghuf - à avoir pris conscience de la véritable dimension du paysage jurassien et l’avoir célébré avec toute sa dureté.

Que pensent les peintres jurassiens, nouvelle génération, d’Albert Schnyder ? Un petit crochet par Saint-Ursanne, dans l’atelier du peintre Gilbert Constantin, un de nos artistes les plus actuels dans les formes et les couleurs, dans l’expression et la lumière. Gilbert Constantin répond :

Pour moi, Albert Schnyder fait partie de cette famille de peintres qui regarde le patrimoine d’un pays et qui le montre. Il fait partie de cette gamme de peintres que l'on regarde aprés deux ou trois générations pour reconstituer physiquement l'environnement d'une microsociété et d'une région. Son regard est différent. Il se pose trés précisément sur une région, Il fait un constat d'images. De l'imagerie populaire à la limite. Il y a d'autres artistes qui vont peut-être chercher de façon beaucoup plus large leur culture latine ou française ou simplement leur état d’homme sur une planète ronde qui se promène dans espace...

La nature est un dictionnaire

Pierre-Olivier Walzer, le maitre spirituel des lettres jurassiennes qui connait bien Schnyder pour avoir étudié Werner Renfer, nous met en garde:

- Qu’on prenne garde toutefois de confondre Albert Schnyder avec le peintre attaché à fixer le pittoresque local d’une région et qui ferait des fermes, des hameaux, des montagnes de chez nous ce que l'aquarelliste de trottoir fait des places de Montmartre ou des quais de la Seine. Pour Albert Schnyder, la nature n'est jamais un recueil de compositions toutes faites : elle est, selon la formule de Delacroix, un dictionnaire.

Quelle discrétion !

Cette discrétion a marqué toute sa vie. Aujourd’hui retiré, Albert Schnyder joue encore parfois avec ses pinceaux, discrètement : «Vous comprenez ? à mon âge, il faut se ménager» explique-t-il.

Une pudeur qui l'a toujours éclipsé de la course aux distinctions et récompenses.

Quand Je Jura lui rendra-t-il enfin un hommage public ? Nos autorités auraient-elles tendance a confirmer le fameux mot de Jean Cocteau : «Tout artiste est posthume».

Arnaud Bédat

  

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