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guy-lamy-moulin-du-doubs-46-55cm-1977
Lamy Guy
(1914-2000)
1200,00 CHF
aurele-barraud-lys-orange-35-27cm
Barraud Aurèle
650,00 CHF

Aubert William
(1856-1942)
Grand format

Le Doubs en dessous des Bois (JU)
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4500,00 CHF
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Description du produit

Huile sur toile, fin XIXème, début XXème

Ce grand tableau a été réentoilé et verni en 1987

90 cm x 115 cm (dimensions du chassis)

En parfait état

Cadre d'origine offert 

Oeuvres de William Aubert en vente sur notre site

Ref : 662-EEG

  

William Aubert (1856-1942)

Peintre, graveur, professeur de dessin et de peinture.

Né en 1856 et mort en 1942 à La Chaux-de-Fonds. Président de la commission de l'École d'art de 1885 à 1889, il y enseigne le dessin et la peinture puis depuis 1891 y assume la direction jusqu'en 1913.

C’est un artiste discret, mais un homme respecté (1879-1885 Membre du Comité de l’Ecole d’art, 1885-1889, Président du Comité de l’Ecole d’art, 1915-1919 Président du Conseil de direction de l’Ecole d’art, dès 1930 Conservateur-adjoint du Musée des beaux-arts). 

Si William Aubert donne son avis, fait des jugements et avance des propositions, son ton reste mesuré et évite toute polémique.

En 1906 se tient l'exposition internationale de Milan. L’Ecole d’Art de La Chaux-de-Fonds y présente 108 projets de boîtes de montre profondément influencés par l’esthétique Art nouveau - souvent de Style sapin – sont présentés. L’ensemble obtiendra à cette occasion un Diplôme d’honneur ; grande fierté pour L’Ecole d’Art de La Chaux-de-Fonds et cette ville de 36'000 habitants. 

 

Commentaires de William Aubert sur l’exposition Internationale de Milan (1906) analysés par JD Jeanneret.* (format .pdf)

*JD Jeanneret est architecte du patrimoine de la Ville de La Chaux-de-Fonds et responsable du projet ART NOUVEAU La Chaux-de-Fonds (2005-2006)

Le Moulin de la Mort

A l’endroit où le Doubs se faufile entre le village suisse des Bois et la commune française de Charquemont se trouve un passage étroit et pittoresque appelé La Mort.

Ce lieu sauvage, situé en aval du barrage du Refrain, aurait été ainsi nommé en raison de sa topographie tourmentée. Mais son étymologie pourrait aussi se référer aux « eaux mortes » qui caractérisent ce type d’endroit (cf. Morteau, côté français).

Le Moulin de La Mort fournissait la farine aux habitants des Bois et environs. Les livraisons s’effectuaient en suivant un sentier escarpé et dangereux.

La dépouille du dernier meunier fut du reste transportée à dos de mulet jusqu’aux Bois, où il fut inhumé.

Le moulin de La Mort brûla le 12 avril 1893, jour où Constance Chapatte et son fils Joseph, étaient venus visiter sa belle-soeur Elisa Court-Robert résidente au moulin avec son fils Justin.

Un retour de flamme dans le fourneau en fonte de la chambre de ménage avait bouté le feu à une paroi en bois. Le vent violent avait ensuite propagé les flammes à tout le bâtiment.

Avec un nom pareil, le site de La Mort ne pouvait que susciter de nombreuses légendes.

L’une d’elles rapporte qu’un couple de tenancier de l’auberge du Moulin de La Mort rançonnait ses hôtes, dès lors qu’ils n’étaient pas connus dans la région et que leur bourse semblait bien pleine, pour ensuite les faire disparaître.

 

                                                                       Photo vers 1900

 

Sur les rives du Doubs - Le Moulin de la Mort

Article paru dans l'IMPARTIAL, Saignelégier, le 5 août 1940

L'origine de ce vieux moulin, sis sur une lagune du Doubs, à proximité des usines électriques du Refrain, est incertaine. Ce que l'on sait, c'est qu'il existait vers 1650 et qu'il était la propriété d'un Franc-Comtois, Claude Goffroi, dont le nom apparaît dans le registre des baptêmes de la paroisse des Bois, en 1660.

Ce moulin constituait un alleu et non pas un fief. Il ne bénéficiait donc pas d'une clientèle forcée; le propriétaire d'un moulin allodial devait courir après les pratiques.

A partir de 1682, selon les archives des Bois, la propriété fut acquise par la famille des Folletête qui s'y maintint jusqu'en 1745.

En 1741, les Folletête sont acculés à la faillite, sans doute à cause de la concurrence du nouveau moulin établi dans le voisinage de Clairbiez. Après une quinzaine d'années de vicissitudes, la propriété échut au Franc-Comtois Pierre Court. Sa famille devait y demeurer jusqu'à l'incendie du 10 avril 1893.

Le règne des Court fut une ère de prospérité, jusqu'à ce que l'établissement de minoteries modernes dans le Jura bernois et l'amélioration des voies de communications aux Franches-Montagnes aient porté le coup de grâce au vieux Moulin de la Mort.

Vendue en 1891 par la veuve Elisa Court, la propriété passa de mains en mains et, finalement fut acquise en 1907 par la Société des forces motrices du Refrain, à Montbéliard.

Le site de la Mort est connu par le roman de Pierre César «Au Moulin de la Mort». Il tenta le crayon et le pinceau des Bachelin, Jeanmaire, P. Courvoisier, L. Poupon, et notons que le célèbre peintre français Courbet a jugé le paysage digne de son talent. Sa toile doit se trouver au musée de Besançon.

En 1840, l'abbé Sérasset. de Develier a fait, dans l'«Abeille du Jura», une description romantique de ces lieux où il exalte les «belles horreurs» du Doubs. En effet, les parages du Moulin de la Mort évoquent ce terme. La gorge est si resserrée qu'elle donne l'impression d'un sépulcre béant. L'horreur du lieu est encore accentuée par le sourd grondement de la rivière.

Si l'on se remémore la description de Pierre César, l'ancien moulin, de sombre apparence, donnait le frisson, écrasé qu'il semblait sous les rocs en surplomb et les sapins sévères. Il a donné naissance à de sinistres légendes, à de folles croyances, où le crime se mêle aux sabbats des sorcières et aux exploits fantastiques d'animaux plus fantastiques encore.

Les Sarasins auraient hanté ces parages, une troupe de Suédois y aurait été massacrée par les gens des Bois. Les revenants affolaient les passants attardés, et cependant, dans ces lieux chaotiques où naît l'épouvante, mainte idylle amoureuse se serait ébauchée.

Sur un petit replat du versant français se trouve la ferme de la Mort, vis-à-vis de la longue bordure des rochers où se creuse un profond ravin. Dans le fond roule le Doubs invisible. De cette métairie, les trois Échelles de la Mort, puis un sentier capricieux conduisent en quelques minutes à l'Usine du Refrain.

Elles n'avaient qu'un seul montant en bois, percé par une infinité d'échelons. les plus anciennes échelles. Elles étaient mal entretenues par les communes du Bonlois et de Charquemont. Elles furent remplacées à plusieurs reprises. Certes il ne fallait pas craindre le vertige pour se hasarder à leur escalade. On raconte que les paysans les gravissaient portant un veau sur leurs épaules. Pesamment chargés, les contrebandiers s'y risquaient de nuit.

Maintenant, le danger a disparu; les échelles en bois ont été remplacées par de commodes échelles en fer; l'attraction du vide n'est plus à redouter. L'usine électrique a été construite aux Iles, en amont de l'Ile Mortier.

Un tunnel long de trois kilomètres, datant d'une trentaine d'années, a permis l'établissement d'une chute artificielle des plus puissantes. Le réseau électrique alimentait une importante ruche humaine de la région de Montbéliard à Belfort, avant les tristes événements qui ont bouleversé cette contrée.

A l'époque de sa prospérité, les paysans de la Montagne des Bois transportaient eux-mêmes le grain à moudre au Moulin de la Mort. En hiver, l'expédition était longue et dangereuse.

Plus tard, pour lutter contre l'âpre concurrence, les meuniers durent se procurer des mulets et, après avoir quémandé le grain à moudre de ferme en ferme, escalader les côtes abruptes du Doubs par des chemins impossibles. Les mulets chargés montaient lentement; ayant passé au pied de la Roche fendue, ils s'engageaient dans une couleuse pénible à gravir qui ne compte pas moins de vingt-trois lacets. Suant, harassés, se hissant de terrasse en terrasse par des raidillons malaisés, le muletier et ses bêtes gagnaient le village des Bois, après avoir visité plusieurs fermes.

La triste fin du vieux moulin rappelle un conte d'Alphonse Daudet: «Le moulin de maître Cornille», contenu dans les «Lettres de mon moulin». Un beau soir, après une longue et fastidieuse tournée dans les fermes, le muletier exténué ne rapporta pas un grain de blé à moudre à son patron Justin Court. Il fallut se rendre à l'évidence: c'était fini, bien fini ! Le meunier inconsolable en fit une maladie et, peu de tennis après, la mort l'emportait, âgé de quarante ans à peine.

Impitoyable, le progrês ne s'était pas laissé émouvoir par la poésie. Du Bief d'Etoz, en amont de la Goule, jusqu'à Biaufond, le Doubs n'est longé que par un mauvais sentier quasi impraticable. Une route ou même un bon chemin rendrait la vie à ce pays isolé de la Mort. Les gorges du fleuve y sont particulièrement sauvages. Ces lieux perdus sont sans contredit les plus beaux des Franches-Montagnes. Mais combien de Jurassiens les connaissent ?

Nos joyaux les plus précieux restent enfermés dans leur sépulcre de roches inaccessibles. Si le chômage sévit et se prolonge, ne pourrait-on songer à arracher cette contrée à la solitude que les siècles font peser sur elle ?

B.

 

 

 

 

 

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