France Anatole
La rôtisserie de la Reine Pédauque
Anatole FRANCE (1844-1924)
Oeuvre écrite et achevée en 1892, publiée l'année suivante chez Calmann Lévy.
Editions René Kieffer, Paris 1923
Un volume grand In-8° relié avec une illustration sur première et deuxième page de titre
Vignette couleurs au titre et compositions in texte par Joseph Hémard colorées à l'aquarelle au pochoir
Exemplaire sur vélin de Cuve numéroté No 117 / 400 (tirage total: 480)
En parfait état
Oeuvres d'Anatole France sur notre site
Ref: 624-D3
Anatole FRANCE (1844-1924)
Ecrivain français
Anatole France, pour l'état civil François Anatole Thibault, né en 1844 à Paris, mort en 1924 à Saint-Cyr-sur-Loire (Indre-et-Loire).
Il est considéré comme l’un des plus grands de l'époque de la Troisième République, dont il a également été un des plus importants critiques littéraires.
Il devient une des consciences les plus significatives de son temps en s’engageant en faveur de nombreuses causes sociales et politiques du début du XXe siècle.
Il reçoit le prix Nobel de littérature pour l’ensemble de son œuvre en 1921.
Joseph HÉMARD (1880-1961)
Dessinateur et illustrateur français né en1880 aux Mureaux (Yvelines), mort en 1961 à Paris.
Dans les premières années du XXe siècle, Joseph Hémard publie des dessins humoristiques et des bandes dessinées dans des journaux illustrés comme Les Hommes du jour, Le Rire, Le Pêle-Mêle, Le Bon Vivant, Nos loisirs et parmi les derniers numéros de L'Assiette au beurre (1911-1912).
Il est l'auteur de nombreuses histoires en images. Il illustre également La Guerre des boutons chez l'éditeur Mornay.
Il illustre aussi les grands auteurs classiques comme Balzac, Molière, Rabelais, Rostand, La Fontaine, Voltaire, Courteline, etc. Sa rencontre avec l'éditeur René Kieffer produira des créations d'ouvrages illustrés au pochoir d'une remarquable facture (Micromégas, L'Homme aux 40 écus…).
Il conçoit des décors et des costumes pour des revues et des opérettes, décore aussi des assiettes, des bars et des restaurants. Il travaille à des illustrations publicitaires principalement pharmaceutiques et pour la Loterie nationale.
Membre des Humoristes qu'il présidera après 1918 comme successeur de Poulbot, il expose à l'Araignée et au Salon d'automne en 1919. Il a aussi écrit des pièces pour un petit théâtre parisien de Guignol créé par Charles Genty rue Saint-Vincent, et participe aux dessins animés de Lortac.
En 1920, l'Académie française lui décerne le prix Monthyon pour l'un de ses livres.
Joseph Hémard a publié son autobiographie en 1928. Il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur en 1938.
Résumé :
L'action du roman se passe au début du XVIIIe siècle
Jacques Ménétrier, le narrateur, est le fils de Léonard Ménétrier, rôtisseur, porteur de la bannière de la confrérie des rôtisseurs lors de la Saint-Laurent. Il «a été surnommé Jacques Tournebroche en raison des fonctions qu'il remplit dans la boutique de son père», rue Saint-Jacques à Paris.
Parmi les clients de la maison, on compte une faune parisienne des plus étonnantes: le frère Ange, un capucin ivrogne; une femme de chambre de mœurs légères; M. d'Astarac, un gentilhomme gascon qui a un peu perdu la tête; et l'abbé Jérôme Coignard, un docteur en philosophie d'esprit raffiné, mais trop sensible à la beauté des dames, ce qui l'a «mis en marge du clergé et réduit, pour vivre, aux pires expédients».
Jacques, quelque peu éveillé aux lettres par le frère Ange, le capucin débauché, remplace le chien Miraut dans sa mission de tourner la broche qui porte les volailles à rôtir.
À la demande du père Ménétrier, l'abbé Coignard se voit offrir le gîte et le couvert s'il accepte de se charger de l'éducation de Jacques. L'abbé accepte, rebaptise son élève «le docte Jacobus Tournebroche» et lui enseigne plus avant le latin et le grec, mais également à une très étrange morale, cependant que la femme de chambre initie le jeune homme à l'amour.
Le maître et l'élève sont bientôt tous deux embauchés par M. d'Astarac, illuminé alchimiste à la recherche des Salamandres et des Sylphes par l'étude de textes antiques d'auteurs spagyriques. Le gentilhomme croit qu'une déesse a marqué le sort de Jacques et en déduit que le jeune homme est appelé aux plus hautes destinées.
Un jour, une expérience alchimique tourne à la catastrophe et un incendie embrase la maison. L'abbé Coignard et Jacques doivent prendre la fuite, puisqu'au même moment ils se trouvent compromis dans une histoire de mœurs: un ami, le jeune chevalier d'Anquetil, a enlevé Jahel, la nièce et maîtresse du Juif Mosaïde qui participait aux expériences alchimistes et qui croit maintenant Coignard et Tournebroche, responsables de tous ses malheurs.
En somme, les élucubrations de d'Astarac, la débauche de M. d'Anquetil et la vengeance de l'oncle de la belle Jahel auront raison du bonheur auquel se croyaient destinés le maître et l'élève, Jérôme et Jacques.
Origine du titre
Le titre fait allusion à la rôtisserie éponyme où le narrateur naquit et grandit ; ce nom de reine Pédauque vient du fait que cette reine légendaire avait, dit-on, les pieds palmés (allusion aux canards et oies servies dans la rôtisserie).
La Rôtisserie de la reine Pédauque a été également pendant longtemps un célèbre restaurant à Paris, rue de la Pépinière, à deux pas de la gare Saint-Lazare. Au-dessus de la cheminée se trouvait accroché le portrait d'Anatole France par Auguste Leroux.