Laboureur Emile
(1877-1943)
Gravure signée dans la plaque "L"
Sur papier ancien
18 cm x 27 cm
En parfait état
Sans cadre
Ref: 470-C10
Emile Laboureur (1877-1943)
Jean Émile Laboureur, né à Nantes le 16 août 1877 et mort à Kerfalher près de Pénestin, dans le Morbihan, le 16 juin 1943, est un peintre, dessinateur, graveur, aquafortiste, lithographe et illustrateur français.
Auteur de nombreuses gravures au burin, en planches individuelles ou pour des livres, il a illustré près de quatre-vingts livres, souvent d'auteurs contemporains comme André Maurois, Jean Giraudoux, Colette, André Gide, Paul-Jean Toulet, Maurice Maeterlinck ou François Mauriac.
Peintre de tableaux de genre, de paysages animés ou non, de natures mortes, il a réalisé aussi quelques fresques et des sculptures. Ses œuvres sont conservées dans plusieurs musées nationaux et provinciaux.
Il a fondé ou présidé des associations d'artistes indépendants.
Emile Laboureur est issu d'une famille de la bourgeoisie locale de Nantes. Il est cousin du peintre Jules Grandjouan. Il part étudier à Paris en 1895. Il s'inscrit en faculté de droit, selon la volonté de son père, mais ne s'y plait pas et s'inscrit en lettres.
Il fréquente plutôt l'Académie Julian. Il est initié à la gravure par Auguste Lepère, et débute au Salon de 1896. Ses premières œuvres sont des gravures sur bois d'un type primitif, à la manière de Paul Gauguin. Il rencontre des artistes comme Guillaume Apollinaire, Marie Laurencin ou Henri de Toulouse-Lautrec, lequel influence son art.
Il part voyager en Europe et en Amérique du Nord. Il va d'abord en Allemagne où il visite les musées (1899-1903), puis aux États-Unis en 1904, où il adopte le prénom de « Jean-Émile », puis de nouveau en Amérique du Nord où il séjourne et expose à plusieurs reprises de 1905 à 1909, aux États-Unis et au Canada. Il voyage ensuite en Grande-Bretagne, en Italie, en Grèce et en Turquie en 1911.
Laboureur expose à Paris à partir de 1911 et s'y fixe en 1912. Il utilise alors moins le bois gravé et préfère l'eau-forte. Son dessin se rapproche du cubisme vers 1912-1913.
Son rôle est jugé « considérable dans le grand mouvement de l'art moderne ».
Mobilisé en 1914, il continue cependant à créer, il compose trois suites de gravures sur le thème de la guerre, et s'inspire de son vécu pour d'autres œuvres ultérieures..
Il expérimente la technique du burin pour l'illustration de L'Appartement des jeunes filles de Roger Allard en 1919. C'est le premier d'une longue série de soixante-six livres illustrés.
Il collabore aussi à des revues comme la Gazette du Bon Ton, La Revue musicale.
Dans son atelier parisien, Laboureur enseigne l'art de la gravure à des élèves comme Marie Laurencin et André Dunoyer de Segonzac. Plus anecdotique mais de qualité et marqué de son style, il réalise un important travail d'illustration de commande pour le Catalogue Manufrance au début des années 1930 (illustrations signées du "L" caractéristique) ; puisque à l'époque ce catalogue est illustré par la gravure.
Il initie le peintre Victor Dupont (1873-1941) à la gravure au début des années 1920, et fonde avec lui le Salon de l'Art Français (1929-1932)