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LOUIS DE MEURON

   

Louis Henri de Meuron

(1868-1949)

Coloriste virtuose et considéré comme l'un des chefs de file de l'école neuchâteloise à partir des années 1910, Louis de Meuron (1868-1949) s'inscrit dans le prolongement de l'impressionnisme. Portraits d'enfants, natures mortes, paysages des rives du lac de Neuchâtel ou de Provence... ses sujets de prédilection évoquent un univers poétique et édénique. 

Né le 28.6.1868 La Sagne, † 30.7.1949 Marin Peintre et dessinateur marqué par Cézanne et Renoir. Paysages, natures mortes et portraits. Membre de la Commission fédérale des beaux-arts et professeur d'histoire de l'art.

Il prend ses premières leçons de dessin auprès du sculpteur Fritz Landry, au Collège de Neuchâtel, et du peintre Auguste Bachelin. Ses études achevées, il s’installe à Paris de 1887 à 1893 où il étudie dans l’atelier de Luc-Olivier Merson, avec son ami et compatriote Pierre Godet. Il copie des œuvres de Poussin, Chardin et Delacroix au Musée du Louvre et s’intéresse à l’art de Puvis de Chavannes, ainsi qu’aux peintures des impressionnistes. Rentré en Suisse, il se marie et s’installe à Marin en 1898. Il séjourne à Florence entre 1902 et 1903, où il retrouve un élève de Gustave Moreau rencontré à Paris, René Piot, dont il apprend les techniques de la fresque et de la tempera. De retour en Suisse, il se spécialise dans le paysage, réalisé à partir de nombreuses études sur le motif, la nature morte et le portrait – ses effigies rencontrent un franc succès auprès de la bonne société locale.

En 1913, il reçoit une commande importante, des fresques pour la salle de spectacle de la maison de santé de Préfargier. Cet ensemble monumental, qui figure Les saisons, demeure néanmoins sans suite dans l’œuvre du peintre.

Meuron connaît le succès dès la fin des années 1910, notamment grâce à sa participation à l’exposition de la jeune peinture romande à Zurich en 1918. Paul Budry loue, dans les Cahiers vaudois, la sensibilité de sa peinture, le rendu délicat de l’air ou de l’eau, ainsi que «ces états colorés qui semblent naître au point où la conscience verse au rêve». A la même époque, des amateurs tels Willy Russ et les frères Oskar et Werner Reinhart à Winterthour acquièrent ses toiles. Devenu une figure majeure de la peinture neuchâteloise des années 1920 et 1930, il enseigne l’histoire de l’art à l’Université de Neuchâtel comme privat-docent (1925–1930) et siège à la Commission fédérale des beaux-arts (1928–1932), ainsi qu’à la Fondation Gleyre.

Attiré par le sud, il effectue de nombreux séjours à Sanary (F) et se rend en Tunisie en 1934.

Meuron participe régulièrement aux expositions de la Société des amis des arts à Neuchâtel qui organise plusieurs expositions de ses œuvres (1913, 1925, 1926, 1930, 1932, 1934). Il expose également à Genève, notamment à la Galerie Moos (1918) et à la Société des arts (1922). A l’occasion de ses soixante-dix ans, la société neuchâteloise met sur pied une rétrospective de son œuvre (1938). La dernière exposition monographique consacrée à Louis de Meuron a lieu à Neuchâtel en 1968, pour les cent ans de la naissance du peintre.

Selon ses propres mots, Louis de Meuron ne retire de sa formation académique que la correction du dessin; il est en revanche attiré par différents mouvements artistiques de la modernité comme l’impressionnisme qui marque ses premières peintures (Verger, 1907; Nature morte aux fruits, 1912). Au début des années 1910, il adopte le modèle cézannien, qui se lit dans des œuvres strictement composées et à la palette restreinte. Les thèmes à connotation symboliste (Le fils prodigue, 1908) cèdent le pas aux travaux quotidiens, aux activités ordinaires et au paysage local (Jeunes pêcheurs, 1913; fresques de Préfargier; Les joueurs d’échec, 1918). Il adopte peu après un fauvisme tempéré, proche des solutions adoptées à la même époque par Giovanni Giacometti et qui se traduit par des toiles au chromatisme exacerbé et à la touche plus libre (Lac rose, 1916; Arbres en fleurs, 1932). Par ailleurs, le peintre est très apprécié pour ses portraits, notamment d’enfants, pour lesquels il s’inspire de la douceur des œuvres de Renoir.

Oeuvres: Berne, Musée des beaux-arts; Genève, Musée d’art et d’histoire; La Chaux-de-Fonds, Musée des beaux-arts; Neuchâtel, Musée d’art et d’histoire; Préfargier, Home psychiatrique gériatrique de la Maison de santé.

Source: Laurent Langer, 2008

Expositions

Meuron participe régulièrement aux expositions de la Société des amis des arts à Neuchâtel qui organise plusieurs expositions de ses œuvres (1913, 1925, 1926, 1930, 1932, 1934).

Il expose également à Genève, notamment à la Galerie Moos (1918) et à la Société des arts (1922).

A l’occasion de ses soixante-dix ans, la société neuchâteloise met sur pied une rétrospective de son œuvre (1938).

La dernière exposition monographique consacrée à Louis de Meuron a lieu à Neuchâtel en 1968, pour les cent ans de la naissance du peintre.

Une dernière exposition s'est tenue à Neuchâtel en 2018 pour le 150ème anniversaire de la naissance du peintre.

   

   "Au péristyle - 1909"   et   "Lac rose - 1916"

  

Les cent ans de la naissance du peintre Louis Henri de Meuron

Durant toutes ces semaines où j'étais en quête de ses oeuvres, j'ai entendu souvent qualifier Louis de Meuron de «notre impressionniste», ou de « notre meilleur impressionniste ». Pas tout à fait, cependant ; et s'il l'allait le rattacher à une école, ce serait plutôt à celle - dans la mesure où elle fut une école - de ses contemporains Bonnard et Vuillard.

Mais s'il est vrai qu'au cours des ans il n'a pas pu les ignorer, il est vrai aussi que, strictement, il ne leur doit rien, sinon par l'intermédiaire (mais c'était tout au début du siècle) de René Piot. On a souvent raconté l'histoire de cette rencontre importante; il faut la résumer ici. A dix-neuf ans, parce qu'il veut faire de la peinture mais qu'il en ignore presque tout, Louis de Meuron part pour Paris et s'inscrit chez Luc-Olivier Merson - pour y apprendre quoi ? tout au plus à dessiner correctement une académie, mais en aucune manière à peindre, à connaître les rudiments de son métier de peintre.

Pendant des années, à Paris puis dans son atelier neuchâtelois, il va s'obstiner à les chercher - jusqu'au jour de l'année 1901 où, aux Offices, il reconnaît, aux prises avec les secrets de Botticelli, un peintre que, huit ans auparavant, au Louvre, il avait déjà vu (et timidement observé), occupé non pas à copier, mais à refaire, du dedans, le Concert champêtre de Giorgione.

C'était René Piot, élève de Gustave Moreau, et fort au courant de tous les problèmes techniques. Ses conseils pratiques vont libérer Louis de Meuron, ou plus exactement le révéler à lui-même : grâce à l'usage de la «peinture claire», grâce surtout aux exemples qui lui enseignent qu'on peut dessiner et modeler par la couleur, il a maintenant de quoi manifester librement son tempérament.

Certes, comparé à Bonnard, Meuron reste timide; mais qui ne le serait, comparé à Bonnard ? Et puis, il n'avait rien, en sa nature profonde, d'un révolutionnaire : ses audaces même sont modérées. Fils de pasteur ? et né dans l'âpre Jura neuchâtelois ? cela n'explique rien, puisqu'on discernerait tout au plus dans ces circonstances d'éventuelles contraintes, d'éventuelles rigueurs, alors que tout son art, au contraire, est expansion, liberté. Il n'est d'ailleurs que de constater ici la prédilection constante qu'il marque pour les vergers et les jardins, les lacs aux horizons ouverts, les fleurs ou les fruits, les enfants : tout est à la joie, tout respire la fraîcheur, l'innocence; et on conclurait vite de là à un art simple et facile. On aurait tort, bien entendu.

Sans doute Louis de Meuron bénéficia-t-il d'une sorte de grâce naturelle, qui lui faisait poser sur le spectacle de la vie un regard tendrement émerveillé. Mais réussir à nous transmettre cette grâce, à nous prêter son regard, c'est une gageure d'autant plus difficile qu'à vouloir conserver à la sensation et au sentiment leur fraîcheur et leur plénitude, on risque fort de perdre l'une et l'autre.

Le miracle de Louis de Meuron, c'est qu'il parvient à élaborer et à terminer sans tuer l'impression première, cet amour ébloui qu'il porte aux choses.

Daniel Vouga (Rétrospective - Musée des Beaux-arts de Neuchâtel, juin-septembre 1968)

 

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